Discours de Monsieur TONOU TCHUENTE Hilaire Marie Sous – Prefet de l’Arrondissement de BANDJA prononce lors de la présentation aux autorites administratives du bâtiment de la future école publique de BATACK

• Leurs Majestés, les Chefs supérieurs de Babouantou – Bandja – Baboaté – Bafang et Bakondji ;

• Monsieur le Président du sous comité de développement ;

• Monsieur le Président du COVIDEBA

• Illustres personnalités ;

• Chères élites ;

• Populations de Batack ;

• Mesdames et messieurs ;

Permettez-moi, Mesdames et Messieurs, avant toute chose de vous dire merci pour les mots aimables et réconfortants que mes précédents orateurs en vos noms à vous tous ont prononcés à mon endroit ainsi qu’à celle de Monsieur le Préfet du Département du Haut-Nkam.

Vous pouvez être rassuré que je lui rendrai fidèlement compte de tout ce que j’ai vu et entendu. En tout état de cause si notre tâche a jusqu’ici été remplie cela va de soi si non nous n’aurions pas de raison d’être ici.

Mesdames et Messieurs, la présente cérémonie que j’ai l’honneur mais surtout le devoir de présider ce jour mémorable du 17 décembre 2005, au nom de Monsieur le Préfet était à sa conception l’inauguration de l’école des parents de Batack.

Or il s’est avéré que dans la nomenclature des types d’établissements scolaires au Ministère de l’éducation de base, on distingue les établissements publics, les établissements privés laïcs et les établissements privés confessionnels. Aussi nous est-il apparu loisible et normal de rebaptiser la cérémonie pour lui donner le sens qui convient. Faute de quoi on prêterait à l’Administration des termes qu’elle n’a pas encore intégrés dans son vocable, pire encore on irait très vite en besogne en plaçant la charrue avant les bœufs. Tout ceci dans le but non de minimiser l’événement mais tout simplement dans le strict respect des règles de procédure administrative en la matière. C’est donc d’une très grande et importante cérémonie qu’il s’agit : La présentation à l’autorité administrative d’un joyau constitué de trois salles de classe et d’un bureau réalisés entièrement par les élites de ce village et les populations regroupées au sein du comité villageois de développement de Batack dans le but de solliciter sa création et son ouverture prochaine. Vous pouvez d’ores et déjà être rassuré, avant même que nous ne procédions à la visite des locaux, que j’émettrai un avis hautement favorable pour que, au plus vite la naissance officielle se fasse.

Mesdames et Messieurs, Chères élites Batack la réalisation d’une telle œuvre qui n’est que l’ensemble d’un vaste plan est le signe perceptible de votre attachement au développement intégral, de votre terroir, et partant de votre groupement et de votre pays en général. C’est la preuve, à n’en point douter que vous avez intégré le concept de développement participatif, associatif. Le gouvernement dans le vaste chantier de lutte contre la pauvreté incite les associations, les confessions, les individus et j’en passe à mettre la main à la pâte car ses moyens réduits face à des besoins exponentiellement croissants ne lui permettent pas de tout faire. Le sacrifice consenti notamment par les élites extérieures qui ne prétendent pas un jour ramener leur fils fréquenter à Batack où y vivre prouve s’il en était encore besoin le caractère philanthropique c'est-à-dire désintéressé de vos réalisations. Vous avez tout simplement intégré cette phrase d’un poète contemporain : « Notre bonheur n’est fait que de celui des autres ».

Cependant et il faut le relever pour le déplorer, alors que tout un village debout comme un seul homme court vers son rayonnement il est surprenant qu’un singleton soutenu par des soit – disant responsables s’insurgent contre le bien. De tels comportements rétrogrades, cruels à la limite pour des fins égoïstes et individualistes sont condamnables et condamnés.

Mes multiples descentes à Batack programmées ou non n’ont permis de me rendre compte avec une étonnante surprise de la volonté manifeste pour certains de freiner le développement. Que non, le comportement des uns et des autres doit de tout temps être de nature à grandir l’homme. Car on ne gagne rien à ce que je sache, à détruire l’homme.

Mesdames et Messieurs,

Le ciel me maudira si en pareilles circonstances, et face à de telles œuvres je taisais les grandes figures qui ont soutenu le projet.

Monsieur TCHAPA, vous êtes de toute évidence le principal artisan du regroupement des Batack autour d’un idéal de développement. Vous avez su drainer les élites de ce village devenu mon 2è village vers le désir obstiné de la restauration de son visage d’antan. Puisse DIEU Tout – Puissant guider vos pas afin que le rêve de Batack se réalise dans toutes ses dimensions.

A toutes les élites Batack, je tire un coup de chapeau pour l’adhésion massive au bon choix. Ensemble vous réalisez vos desseins. Dispersés vous danserez à la Saint Guy, un pas en avant deux pas en arrière.

Je n’oublierai, faute d’être pénalisé de dire merci aux fauteurs de trouble, aux rameurs à contre courant. Leur désir surprenant de tuer le village a permis aux fils de ce village de s’aguerrir pour faire face aux désordres chaque fois que le besoin l’a imposé.

Mesdames et Messieurs,

Sur un tout autre plan, je voudrai saisir l’occasion qui m’est ainsi offerte pour solliciter d’avantage l’adhésion de chacun des fils et filles de ce grand groupement autour de la construction de la chefferie. Les travaux vont bon train certes, mais les efforts à fournir sont encore colossaux. Un groupement sans palais est un groupement qui se meurt. Et Dieu seul sait qu’ici le palais du chef est l’élément principal d’identification des populations. Redoublez d’efforts pour que ce palais se dresse comme vous l’avez conçu vous-même.

Une fois de plus Mesdames et Messieurs, Chères élites, je joue l’esprit d’équipe, le sens du sacrifice, de l’intérêt général qui vous animent et salue encore la réalisation de vos ambitions légitimes. L’Etat vous soutiendra dans ces efforts afin qu’en commun, la pauvreté soit vaincue pour le bonheur de toutes et de tous.

Nous espérons revenir l’année prochaine pour assister solennellement à la rétrocession à l’Etat de l’école devenue école publique et du centre de santé.

Vive l’école

Vive Batack

Vive le Cameroun

Je vous remercie.